Démontrer sa bonne foi, permet au journaliste d’éviter la condamnation

L’article 10 de la Convention européenne des droits de l’homme qui garantit la liberté d’expression , n’offre pas une immunité absolue aux journalistes.

C’est ainsi que la Cour Européenne des droits de l’Homme a jugé que le journaliste n’est protégé contre une action en diffamation que s’il rend compte de l’actualité en agissant de bonne et offrant des informations exactes respectueuse de la déontologie journalistique.

CEDH, 13-01-2015, Req. 62716/09, LOZOWSKA c/ POLOGNE

Suite à un article publié dans le Point, la Cour avait jugée:

« La Cour rappelle qu’en raison des  » devoirs et responsabilités  » inhérents à l’exercice de la liberté d’expression, la garantie que l’article 10 offre aux journalistes en ce qui concerne les comptes-rendus sur des questions d’intérêt général est subordonnée à la condition que les intéressés agissent de bonne foi de manière à fournir des informations exactes et dignes de crédit dans le respect de la déontologie journalistique… »

Mais elle ajoutait sous forme de bémol:

« Il n’en reste pas moins que la liberté journalistique comprend aussi le recours possible à une certaine dose d’exagération, voire même de provocation… »

CEDH, 30-03-2004, Req. 53984/00, Radio France c/ France